La vie surnaturelle, est-ce que cela vous intéresse ?
Pas beaucoup n'est-ce pas ?
la plupart des hommes s’en soucient si peu, y
pensent si peu, en vivent si peu. Tant il faut gagner son
pain quotidien, il faut assurer son confort et son bien
être, il faut penser à son avenir, à l’avenir de
sa famille, il faut passer agréablement ses heures de
loisirs, préparer le prochain voyage, aller au cinéma,
lire les journaux, surfez sur le Web, suivre les cours de
la bourse, il faut recevoir ses amis et aller chez eux,
etc.… et voilà la vie de chaque jour. Où est dans
ce contexte la vie surnaturelle ? Ce n’est
absolument pas un sujet d’actualité.
En
êtes-vous bien sûr ?
Toute votre vie extérieure vous absorbe et vous n’y
réfléchissez point ; et pourtant que sera votre
destinée après la mort ? Où votre vie terrestre
vous mène-t-elle ? La vie surnaturelle est une
réalité intime à chacun de nous. Une réalité aussi
certaine et réelle que notre propre existence. La vie
surnaturelle, c’est la réalité qui fait de nous
plus que des hommes, des Chrétiens, et qui nous mène à
la vie éternelle. Voudriez-vous nier cela ? Être
Chrétien c’est avoir en soi une vie surnaturelle,
une vie qui vient de Jésus-Christ, la vie de la grâce
sanctifiante. Voilà ce que tant de chrétiens ignorent,
ce dont ils n’ont même pas conscience. Ils
répètent chaque jour, des paroles machinales, apprises
par Dieu Lui-même : Notre Père
qui êtes aux cieux…sans en
pénétrer le sens. Le Créateur vous fait un don et vous
ne le savez même pas ! Si tu
savais le don de Dieu ! disait-il
à la Samaritaine.
Il
s’agit de connaître notre destinée. Combien
d’hommes désirent connaître leur
avenir ! Si vous voulez le savoir, il vous faut
apprendre quel don Dieu vous a fait en vous donnant la
vie de la grâce. Notre destinée et le but de notre vie
sont en raison de notre nature, en raison de ce que nous
sommes. Notre destinée et le but de notre vie,
c’est la vie éternelle. La vie surnaturelle,
c’est la vie éternelle déjà commencée en nous.
Il
s’agit donc de notre destinée après la mort, ce
qu’on appelle l’au-delà.
La mort peut paraître lointaine, et pourtant nous mourrons
demain. La vie peut être longue, mais la mort viendra
bien vite. Pensez à tant d’hommes que vous avez
connus, que vous avez vu vivre, avec qui vous avez parlé
comme vous parlez aujourd’hui, aussi vivants que
vous l’êtes, mais pourtant bien morts. Regardons en
arrière : ces événements de notre vie, qui nous
semblent si proches, des années se sont écoulées
depuis… que ces années ont passé si vite ! La
mort viendra aussi vite. Et aussi lointaine soit-elle, il
y aura un moment où elle sera là, où sera
l’heure. Un instant aussi réel que l’instant
présent. Car, si rien n’est certain ici-bas, il y a
pourtant une chose certaine, c’est que nous
mourons : " Qu’y
a-t-il de certain ici-bas, sinon la mort ? "
disait Saint Augustin.
C’est
ainsi que votre vie vous conduit à la mort. La vie
terrestre finira. Puisque la mort est le seul avenir
certain, il faut s’en occuper, il faut savoir ce qui
la suivra. Le reste vaut-il la peine qu’on y
pense ? Tout ce qui occupe notre vie meurt à chaque
instant. Tout passe et tout meurt dans la fuite du temps.
Le temps n’est qu’une mort perpétuelle de ce
qui était et déjà n’est plus. Le présent ne peut
se retenir, et voici que déjà il n’est plus.
L’instant meurt en même temps qu’il naît. Ce
qui était futur est présent et déjà il n’est
plus. Le tombeau du passé engloutit régulièrement,
sûrement, sans arrêt tout ce qui vient à
l’existence. Qui peut retenir l’instant qui
passe ? Tout doit disparaître, et que nous
reste-t-il ? Ces heures pleines de vie et
d’émotion ne seront plus jamais. Valaient-elles la
peine d’y attacher tant d’importance ?
Tout passe, c’est-à-dire que cela n’existe
plus. Tout meurt avec le temps ! Rappelez-vous ces
souffrances dont vous attendiez la fin avec impatience,
le désespoir en étant proche ! Rappelez-vous ces
joies qui semblaient vous donner une plénitude de
vie ! Souvenez-vous de ce grand événement, mes 18
ans, fiançailles, Mariage ou quelque autre, que vous
attendiez comme la chose la plus merveilleuse de votre
vie ! Il semblait que jamais il venait. Il est
arrivé, il a été, sans que vous vous en aperceviez, et
maintenant le voilà bien loin, englouti dans la tombe du
passé, il ne sera plus jamais. Que reste-t-il de votre
vie de petit enfant qui jouait sans souci ni
remords ? Que reste-t-il de votre jeunesse qui se
donne sans regarder en arrière, où tout l’être se
déploie ? Tout meurt. La vie disparaît à chaque
instant dans le passé. Les jours sont comptés, et quand
toutes les cartes seront jetées il faudra mourir comme
tout meurt autour de nous. Qu’on le veuille ou non,
il faudra quitter ceux que l’on aime, et tout ce que
nous aimons : plaisirs, richesse, honneur, science,
amis, toutes les joies de ce monde et tous les bonheurs
de la terre. Que restera-t-il quand il faudra mourir,
quand ce corps sans vie, entre quelques planches, tombera
en poussière ? Tout meurt et tout s’oublie.
Pensez à ceux qui sont morts, qui y pense
aujourd’hui ?
Voyez
Jésus-Christ : la foule de Jérusalem
l’acclame Roi le dimanche des Rameaux… et le
vendredi suivant la même foule vocifère et hurle :
" Qu’Il soit
crucifié ! ". Bien
fou celui qui s’attache à des plaisirs d’un
instant, à des beautés sensibles qui se fanent, à des
biens terrestres que menacent la ruine, l’usure, les
accidents et les voleurs. Malheur ou mort des êtres
chers. Si réussie que soit la vie, elle ne répond
jamais pleinement à son attente, et qui ne pourra jamais
être rassasiée, parce qu’elle est faite pour autre
chose, parce qu’elle veut s’épanouir sous une
autre lumière. Oui, l’âme humaine a soif
d’infini et d’éternel, elle a soif
d’unité et de simplicité, elle a soif de ce qui
est parfait, de ce qui ne meurt jamais, de ce qui ne
manque de rien, elle a soif de Dieu qui est la plénitude
éternelle et immuable de l’existence.
Ce
Dieu que tout notre être attend, ce Dieu que toute notre
vie cherche sans le savoir, ce Dieu vit et habite en nous
par la grâce. Voudriez-vous donc l’ignorer ?
Dieu vous donne un trésor plus précieux que tout
l’univers : la vie surnaturelle,
c’est-à-dire Dieu Lui-même qui se donne à vous et
vit en vous. C’est un trésor impérissable que la
mort ne nous enlèvera jamais, ce trésor comblera toutes
nos aspirations.
Tout
cela est bien beau diriez-vous, mais vous avez peur
d’avoir à changer quelque chose dans votre vie.
Êtes-vous donc si heureux pour être si mesuré ?
Pouvez affirmer que vous êtes pleinement heureux, que
rien ne vous manque ? regardez les hommes les plus
riches, les plus puissants, les plus grands artistes, les
plus grands savants : oseriez-vous dire qu’il
en est un seul qui soit heureux, pleinement
heureux ? En est-il un seul qui est dit être
pleinement heureux, qui n’ait dit ne rien
regretté dans sa vie ? Et puis ils sont morts, la
mort a mis un terme à tous les biens qui occupaient leur
vie.
Pourtant
l’histoire de l’humanité nous montre des
hommes qui furent heureux sur cette terre au milieu des
pires souffrances, des hommes qui affirment avoir trouvé
le vrai bonheur et avoir gardé la joie parmi les plus
atroces souffrances… et nos yeux émerveillés
regardent leur bonheur, leur joie rayonnante, leur paix
totale à travers tous les périls et tous les obstacles,
que personne n’oserait les contredire. Ce sont les Saints
qui ont vécu de la vie surnaturelle des enfants de Dieu.
Ces mêmes Saints ont eu une vie calme, joyeuse,
assurée. Ils n’ont rien à craindre, car depuis
longtemps ils ont vécu que pour préparer cette heure de
la mort, et la vie éternelle qui ouvre cette porte. Ils
témoignent ne rien regretté de leur existence à partir
de l’instant ou ils se sont donnés à Dieu. Qui
oserait trouver quelque chose à critiquer dans la vie
des Saints ? Chez les simples mortels on trouvera
faiblesse, imperfection, faute, oubli ; chez les
Saints on ne trouvera aucune ombre, aucune tache et aucun
défaut.
Cet
exemple de la vie des Saints nous montre la richesse de
la vie surnaturelle. Mais alors, si la vie surnaturelle
est un don que Dieu nous fait, si elle est une réalité
si intime qui nous rend enfants de Dieu et fait habiter
Dieu en nous, si elle a un tel pouvoir, ne faut-il pas
nous y intéresser le plus rapidement possible ?
Rien n’est plus urgent que de la connaître et
d’en parler. Car c’est un sujet immense ;
un mystère ou gravite toute la Création.
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